Une nette reprise des transactions
L’activité immobilière, plutôt atone sur le premier semestre 2015 s’est fortement accrue sur le reste de l’année.
- Dans l’ancien : le volume des transactions (800 000 ventes), a progressé de 15,6%1 par rapport à l’année 2014.
La Bretagne, l’Aquitaine et la région Rhône Alpes se situent en tête du classement. - Dans le neuf : on note une forte reprise des transactions (près de 100 000 ventes), soit une progression en volume de 16%1.
Ce rebond est principalement dû aux investisseurs qui ont découvert l’année dernière la loi Pinel.
Cette évolution favorable n’a pas pour autant entrainé d’augmentation des mises en chantier, ce qui permet au stock de logements neufs de diminuer.
Des prix qui se stabilisent
Dans l’ancien, le 4e trimestre 2015 a connu un retournement de tendance avec des prix qui ont progressé de 0,7% en Ile de de France et de 2,2% en province.
Toutefois, cette progression ne parvient pas à compenser la baisse enregistrée sur la première partie de l’année.
Ainsi, on note sur 2015 un repli des prix de 1,9%1 au plan national avec des disparités par régions :
- -2% en province (hormis Montpellier +0,5%, Bordeaux +0,8% et Nantes +3,2%1).
- –1,4%1 en Ile de France
À Paris, depuis l’été dernier, la demande pour des appartements familiaux sans défaut a repris et les prix sont même repartis à la hausse.
Un marché du locatif dans l’ancien « déprimé »
L’encadrement des loyers mis en place sur Paris le 1er août dernier a entraîné un tassement des prix des studios et 2 pièces qui avaient pourtant bien résisté à la baisse du marché.
Les investisseurs se sont massivement détournés du marché locatif.
Les loyers ont également subi une baisse sur Paris comme sur l’ensemble du territoire national d’environ –1,1%1. Ceci s’explique d’avantage par la paupérisation des locataires que par la mesure d’encadrement des loyers dont la mise en place est récente.
Des perspectives incertaines pour 2016...
Plusieurs facteurs négatifs restent présents : un environnement mondial déstabilisant, une croissance économique nationale faible, un taux de chômage élevé et des mesures fiscales et juridiques récentes à fort impact négatif. Les prix, malgré une sensible décrue restent quant à eux à des niveaux élevés, même s’ils ne sont plus clairement surévalués.
L’effet d’aubaine des taux de crédit encore très bas risque de s’estomper et le nouveau PTZ (Prêt à taux zéro) ne devrait pas beaucoup aider le marché de l’ancien car il contraint à réaliser des travaux représentant 25%2 du prix d’acquisition du bien.
Sans une reprise durable de l’activité économique et une baisse prolongée du chômage, le marché immobilier aura du mal à connaître une véritable reprise générale.
...mais des fondamentaux favorables au marché
Face à ces incertitudes, certains fondamentaux peuvent continuer à soutenir le marché immobilier : démographie, retraite, valeur refuge face aux marchés boursiers chahutés...
Les volumes dans le neuf devraient continuer à progresser du fait de l’échéance prochaine de la loi Pinel.
La baisse des prix dans l’ancien devrait continuer mais dans une moindre ampleur. Les prix devraient évoluer selon les villes entre –3 et +4% sur 20161.