Quel statut ?
Parmi les répondants en activité, 38% sont salariés dans le secteur privé. Cette part est plus importante en Océanie (51%), alors qu’elle est moindre en Afrique (26%) et en Amérique latine (19%). Plus de la moitié des répondants (56%) travaillent dans une entreprise étrangère contre 10% dans une entreprise française. Toutefois, les salariés d’entreprise française sont plus nombreux en Asie (21%), en Afrique (17%) et en Amérique latine (16%).
Par ailleurs, ils sont 12% à exercer leur activité, en tant que salariés ou fonctionnaires, dans un organisme public. Parmi eux, 13% travaillent dans une institution publique étrangère ou internationale. Ce chiffre est de 16% au sein de l’Union européenne et en Amérique du Nord.
Enfin, il convient de noter que la proportion de chefs d'entreprise(s), indépendants et personnes en activité libérale est beaucoup plus forte parmi les participants à la consultation (17%) qu’au sein de la population française (5%). Cette part est même de 32% en Amérique latine et en Afrique.
Quel contrat ?
Sur le plan juridique, plus de trois quarts des répondants (76%) exercent leur activité dans le cadre d’un contrat local. Ce type de contrat semble particulièrement privilégié en Océanie, en Europe et en Amérique du Nord (plus de 80%). Au total, ils ne sont que 8% à bénéficier d’un contrat d’expatriation. Il existe néanmoins des écarts entre régions : les salariés expatriés sont plus nombreux en Afrique (27%) et en Asie (15%).
Quel pôle d’attractivité ?
La majorité des répondants (56%) a vécu dans plusieurs pays et un sur trois a été expatrié dans au moins trois pays (30%). Plus de la moitié des Français expatriés (51%) sont installés en Europe, dont 11% au Royaume-Uni. Les chefs d’entreprise(s), indépendants et personne en activité libérale déclarent davantage s’être expatriés dans plusieurs pays (61%) que les salariés (56%). Des chiffres qui semblent confirmer que les opportunités professionnelles jouent un rôle à part entière dans la succession des mobilités.
Quelles motivations ?
Pour les personnes en activité, le travail constitue le premier motif d'expatriation. En effet, la première explication citée par les répondants est l'opportunité professionnelle (39%). Deux autres raisons liées au travail sont également citées dans le top 5 des principales raisons d'expatriation : l'envie de progresser professionnellement et/ou socialement (20%, quatrième) et l'envie de bénéficier d'une rémunération plus élevée (13%, cinquième).
On constate certaines nuances en fonction des zones géographiques. En effet, en Asie, ces chiffres sont supérieurs à la moyenne des répondants. Aux États-Unis, le désir d’ascension professionnelle et/ou sociale, ainsi que le souhait d’accroître sa rémunération sont plus importants, ce qui est moins le cas en Amérique latine. Si l’opportunité professionnelle a été un motif d’expatriation pour les répondants en Europe, celle-ci n’est pas corroborée par l’envie de progresser sur le plan professionnel, social et financier.
Pour une opportunité professionnelle | Pour progresser professionnellement et/ou socialement | Pour bénéficier d'une rémunération plus élevée | |
---|---|---|---|
Total | 39% | 20% | 13% |
Europe | 40% | 16% | 11% |
Union Européenne | 36% | 13% | 9% |
Amérique du Nord | 36% | 29% | 15% |
Amérique latine | 30% | 8% | 6% |
Afrique | 39% | 18% | 16% |
Asie | 40% | 21% | 16% |
Océanie | 33% | 20% | 14% |
De plus, ces trois motifs d’expatriation sont plus présents chez les répondants masculins. 45% des hommes déclarent s’être expatriés pour une opportunité professionnelle (contre seulement 27% pour les femmes) et 24% pour progresser plus professionnellement et/ou socialement (contre 10% pour les femmes).
En résumé : l’expatriation semble offrir de meilleures conditions sur le plan professionnel
Selon les répondants, le choix de s’expatrier semble judicieux puisqu’après 20 ans en moyenne passés à l’étranger, les répondants soutiennent que leur pays d’expatriation est plus adapté que la France pour exercer une activité professionnelle (68%), chercher du travail (64%) ou encore créer une entreprise (64%).
Si ces indicateurs sont très marqués en Océanie (plus de 90%) et en Amérique du Nord (plus de 87%), ils sont à nuancer pour le continent africain et l’Amérique latine. Un tiers des répondants en Afrique considèrent qu’il est plus aisé de rechercher un emploi dans le pays d’accueil et 41% des répondants en Amérique latine estiment que le pays d’expatriation est plus propice à la création d’entreprise.
Enfin, il est intéressant de noter que, parmi les 27% des répondants qui envisagent un retour en France, 18% déclarent que celui-ci serait motivé par une opportunité professionnelle. C’est notamment le cas pour les répondants au sein de l’Union européenne (22%) et en Océanie (21%).
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Retrouvez les chiffres clés de la consultation
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