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Horizon marchés : Comment investir pour le climat ?
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Les accords de Paris de 2015 ont fixé pour objectif de limiter la hausse des températures par rapport à l’ère pré-industrielle à +1,5 degrés d’ici 2100, en plafonnant tout d’abord puis réduisant les émissions de CO2 dans l’atmosphère. Pour y parvenir, un des objectifs intermédiaires est de viser la neutralité carbone d’ici 2050.
Or compte tenu des émissions actuelles de CO2 (environ 53,4 milliards de tonnes par an 1), nous serions sur une trajectoire de réchauffement moyen à horizon 2100, non pas de 1,5 degrés mais plutôt de 2 degrés, voire 4 degrés pour les prévisions les plus pessimistes.
Au niveau macro-économique, le réchauffement climatique est susceptible d’aggraver les crises migratoires, en devenant une problématique tant économique que politique. Le Forum Economique Mondial a ainsi classé le changement climatique comme le plus grand risque mondial 2.
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Une première approche consiste à exclure de son portefeuille les activités fortement émettrices de CO2 (que sont le pétrole, l’extraction de charbon, le transport, la chimie,...). Cette méthode de désinvestissement a pour avantage de déprécier les actifs dits « carbonés », dont notamment les réserves d’énergie fossile. Cependant, cela a pour inconvénient de concentrer le portefeuille trop fortement sur certains secteurs à faible intensité carbone par nature (comme les valeurs financières par exemple,...) sans pour autant soutenir le processus de transition de chaque secteur.
Une deuxième approche, l’engagement actionnarial consiste au contraire à dialoguer avec les managements des entreprises de façon à les inciter à diminuer leur empreinte carbone. Ce dialogue s’applique non seulement en tant qu’actionnaire mais aussi en tant que prêteur.
Enfin, une 3ème approche est la démarche « positive » d’investir pour le climat, qui consiste à financer les entreprises qui elles facilitent la transition énergétique : producteurs et équipementiers pour l’énergie solaire ou éolienne, véhicules électriques, bornes de recharges, batteries, semi-conducteurs à faible consommation d’énergie, réseaux de distribution électriques, matériaux de construction isolant,... Les annonces des plans de relance verts, sont une aubaine pour ces secteurs.
Mais si le changement climatique constitue un souci éthique pour certains ou une opportunité d’investissement pour d’autres, c’est également une source de risque financier pour l’investisseur :
- C’est un risque physique et juridique sur les actifs des entreprises,
- C’est également un risque de transition énergétique qui pèse sur les entreprises encore trop tournées vers les énergies fossiles et qui seraient prises de court par l’apparition de réglementations auxquelles elles ne seraient pas suffisamment préparées.
L’investissement devient ainsi un facteur important pour atténuer l’impact négatif de l’activité humaine sur le climat, en choisissant de financer ou non les investissements décarbonés des entreprises. Ainsi investir dans des fonds d’investissements labellisés ISR ou Greenfin (que ce soit sur les classes d’actifs actions, obligations, immobilier et peut être demain Private Equity) permet de contribuer à la transition énergétique de nos économies.
À bientôt pour un nouveau point #HorizonMarchés.