Les marchés actions et obligations ont poursuivi leur hausse en avril
Les facteurs suivants ont soutenu la hausse :
- Les entreprises ont pour le moment publié de bons résultats, qui contrastent quelque peu avec un contexte économique mitigé : les entreprises profitent en fait d’une croissance économique mondiale certes en ralentissement mais tout de même proche de 3%. En outre, elles démontrent une bonne capacité à préserver leurs marges déjà élevées, en passant des hausses de prix qui permettent de compenser les hausses de coûts (salaires, investissements informatiques, coûts logistiques).
- Les statistiques économiques se sont quelque peu améliorées en Chine, démontrant les premières retombées des mesures de relance annoncées depuis le début de l’année : baisse de la TVA, baisse de l’impôt sur les sociétés, projets d’infrastructure, baisse des réserves minimum des banques... La croissance est ressortie à 6.4% au premier trimestre et l’indice PMI manufacturier s’est redressé.
- De même, aux États-Unis, les statistiques économiques se sont avérées robustes, en particulier sur le front des créations d’emplois, des ventes de détail, des gains de productivité et de la croissance du premier trimestre (qui est ressortie à 3,2%). En revanche, cela a amené la Réserve fédérale à adopter un discours un peu moins accommodant, qui pourrait préparer le terrain à une prochaine hausse de taux. Ceci n’est pour le moment pas du tout attendu par les marchés (en tout cas pas pour cette année 2019).
- Les négociations commerciales sino-américaines ont progressé, les deux parties affichant leur volonté d’aboutir à un accord.
Des scénarios bien plus contrastés en Europe
À contrario, l’économie européenne a envoyé des signaux bien plus contrastés, avec notamment une dégradation du momentum en Allemagne et en Italie, et une amélioration en France et en Espagne. La BCE a d’ailleurs rappelé que les risques demeuraient plutôt baissiers. Le volet politique continuera de jouer un rôle significatif : le mois d’avril a apporté un soulagement sur le front du Brexit (nouveau report de la date butoir de sortie), ainsi qu’en Espagne où le Parti socialiste est sorti vainqueur des législatives. Le mois de mai sera marqué par les élections européennes.
En outre, les tensions géopolitiques ont récemment augmenté, en particulier en Corée du Nord et sur le front des sanctions commerciales vis-à-vis de l’Iran (sur les exportations de fer, acier, aluminium et cuivre).
Au final, il nous semble que malgré leur bon parcours depuis le début de l’année, les actions demeurent la classe d’actifs la plus attractive, affichant des niveaux de valorisation encore raisonnables, et des rendements des dividendes attractifs (qui plus est dans un environnement de taux obligataires très bas). Nous renforcerions par conséquent nos positions, notamment si les marchés se repliaient en cas de durcissement de la guerre commerciale.