Le MSCI World, indice international qui évalue les performances des marchés boursiers au sein des pays développés, a effacé deux années de hausse en l’espace de deux semaines. Exprimé en dollars et dividendes réinvestis, il progresse certes de 10,55% depuis le 31 décembre 2017. En revanche, libellé en dollars sur la même période, son évolution est quasi nulle à -0,07%. Notons enfin que, depuis le début de l’année, la valeur de l'indice exprimée en euros s’est contractée de 11,33%.
Alors que 40% de la population mondiale est aujourd’hui confinée, les échanges, le transport et le commerce sont à l’arrêt. La récession semble inévitable pour 2020. La banque américaine Goldman Sachs a exposé un scénario de contraction du PIB de 6,2% aux États-Unis et de 2,5% pour la planète à l’occasion de la publication de ses résultats trimestriels le 15 avril.
Évolution des principaux marchés boursiers du 31/12/2019 au 17/04/2020
CAC 40 | -24,42% |
Eurostoxx 50 | -22,57% |
S&P 500 | -7,9% |
Nasdaq | -0,04% |
MSCI World | -11,33% |
Un tel contexte met en outre les investisseurs à l’épreuve, ainsi que les stratégies qu’ils déploient dans leur manière d’allouer le capital sur les marchés des valeurs mobilières.
Notre processus d’investissement chez Dubly Transatlantique Gestion démontre ses vertus dans la tempête que nous traversons.
Notre équipe d’analystes intégrée au sein de la société de gestion porte une attention toute particulière et constante aux titres sur lesquels nous investissons, et s’intéresse plus particulièrement à la croissance du chiffre d’affaires, et donc de l’activité opérationnelle, aux niveaux d’endettement, à la génération de flux de trésorerie (cash-flow) et surtout des flux de trésorerie disponibles (free cash-flow) qui permettent de rémunérer les actionnaires.
Ces indicateurs sont examinés avec soin. Nous nous inquiétons depuis plus d’un an, par exemple, sur les sociétés qui ont recours à la dette pour financer leur dividende ou leurs programmes de rachats d’actions.
Aujourd’hui, ces acteurs sont sanctionnés car le ralentissement brutal de l’activité obère leur compte de résultats, et rend plus difficile encore le financement du passif.
D’autre part, nos choix sectoriels marqués ont été judicieux. Les secteurs de l’assurance, de la banque, du tourisme, de l’automobile et du pétrole reculent tous de plus de 30% depuis le début de l’année en Europe. Hormis une faible exposition au secteur pétrolier, nous sommes absents de ces thématiques.
À l’inverse, nos positions importantes dans les domaines de la pharmacie, de la santé, de la technologie et de la consommation montrent une forte résistance dans cet environnement complexe.
Ces biais conduisent enfin nos analystes et nos gérants à explorer davantage le marché américain.
En effet, bon nombre des leaders internationaux de nos thèmes de prédilection sont des entreprises américaines. Et, les marchés d’actions outre-Atlantique démontrent dans la durée leur nette surperformance face à leurs pairs européens.
Sur cinq ans glissants en effet, le S&P 500 (valeurs américaines) libellé en euros et dividendes réinvestis progresse de 46,86%, le Nasdaq (valeurs américaines de croissance) de 84,71%... quand l’EuroStoxx 50 (valeurs européennes) recule de 9,55%. La « vieille Europe » reste un continent fragmenté.
Ces fractures apparaissent actuellement au grand jour lors des entrevues entre les chefs d’États et de gouvernements au sein des organes de décision européens.
Les dissensions fortes entre le ministre des Finances néerlandais et son homologue italien en sont la dernière illustration.
Sur les marchés obligataires, nous restons fidèles à nos principes de sécurité et de prudence.
Notre processus d’investissement privilégie les dettes dites Investment Grade, émises par les entreprises les plus solides. Les maturités courtes ont notre préférence, ce qui explique la duration de nos allocations. Sur le marché de la dette souveraine, nous apprécions particulièrement les gisements les plus liquides. L’action bienveillante des banques centrales représente par ailleurs une sécurité implicite non négligeable de nos investissements.
À l’inverse, nous restons à l’écart du marché de la dette à haut rendement et du compartiment de la dette émergente, qu’elles soient émises par des États ou des entreprises. Ces pays souffrent particulièrement sur les marchés de capitaux et font souvent l’objet d’une instabilité politique défavorable aux investisseurs de long terme que nous sommes.
En ces périodes troublées, les portefeuilles que nous gérons font preuve de résilience grâce à une bonne allocation géographique, sectorielle et une bonne appréciation des risques en matière de taux. Nous pensons qu’il faut actuellement maintenir ces allocations et ce niveau de risque, qui, en plus de permettre une solide résistance à l’heure actuelle, porteront de beaux fruits dès que la sortie de crise se profilera.
Performances OPC | Performances indice de comparaison | |
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Fonds actions | ||
Brongniart MondeMSCI World en € (dividendes réinvestis) | -4,38% | -11,33% |
Liberté AmériqueS&P 500 TotalReturn € | 0,15% | -7,51% |
Cipec International Dynamique70% MSCI World en € (div. réinvestis) + 30% Eonia capitalisé | -5,16% | -7,97% |
Liberté 50MSCI Daily TR Gross World en € (dividendes réinvestis) | -3,30% | -10,96% |
Brongniart Rendement80% MSCI EMU Large Cap (div. réinvestis) + 20% Eonia | -13,60% | -18,07% |
Euromutuel BrongniartMSCI EMU Large Cap Net Return | -15,34% | -22,55% |
Liberté Euro PEAStoxxx Europe 50 | -9,19% | -15,99% |
Brongniart AvenirMSCI EMU Mid Cap (dividendes réinvestis) | -19,05% | -20,50% |
Liberté SantéMSCI World HealthCare Total Return € | 2,47% | 2,40% |
Fonds diversifiés | ||
Brongniart PatrimoineEonia Capitalisé + 1,90% | -2,33% | 0,42% |
Fonds obligataires | ||
Cipec ObligationsBloomberg Barclays Series-E Euro Govt 1-3 Y Bond Index (coupons réinvestis) | -1,80% | -0,70% |
Liberté ObligeBloomberg Barclays Series-E Euro Govt 1-3 Y Bond Index (coupons réinvestis) | -1,04% | -0,70% |