La Banque Transatlantique donne la parole régulièrement à des philanthropes engagés. Aujourd'hui, Jérôme Dedeyan, co-fondateur d’Eres Group, nous présente son action philanthropique, notamment en faveur de l’association Entrepreneurs pour la Planète.

Vous êtes entrepreneur depuis plus de vingt ans. Avez-vous toujours eu à cœur de soutenir des projets d’intérêt général en parallèle de vos activités professionnelles ?

Je crois pouvoir dire que oui. L’argent n’a pas de valeur intrinsèque, il n’a que la valeur donnée par l’usage que l’on en fait. Les entrepreneurs et leurs entreprises sont dans la cité, pas à côté et ont un rôle à jouer. Par exemple, avec mes associés historiques d’Eres group nous avons monté la Fondation Eres, sous l’égide de la Fondation de France, qui finance des initiatives de réinsertion par l’emploi, le sport, le logement auxquelles les collaborateurs du Groupe peuvent participer. Avec ma femme et mes enfants, nous utilisons par ailleurs depuis l’origine notre holding familiale pour financer des initiatives qui nous tiennent à cœur, dans le périmètre de l’Eglise catholique qui est historiquement en pointe dans l’intérêt général et qui compte pour nous, mais pas seulement. Avec ma femme et notre aînée, nous chantons tous les ans avec notre chœur Piacer’Canto au profit d’associations. C’est concret et convient bien à mon tempérament qui s’épanouit dans le « faire ».

Vous avez décidé de vous engager en faveur de la transition écologique. Comment se traduit cet engagement dans votre vie personnelle et/ou professionnelle ?

À titre personnel, j’essaye de travailler là où l’impact principal de ma famille peut être réduit : alimentation en énergie du logement, diminution des trajets en avion, compensation.

Dans mes investissements directs d’investisseur ou mes mandats d’administrateur, je privilégie des entreprises qui contribuent à la transition.

Dans les entreprises que je dirige, qui sont essentiellement des entreprises de services, nous faisons depuis toujours attention à notre empreinte et à nos comportements. Chez Mon Partenaire Patrimoine, ma nouvelle aventure d’entrepreneur, nous traitons nos clients à distance en limitant nos déplacements et bien sûr, nous recyclons.

Mais nous travaillons surtout depuis l’origine au sens que nos clients souhaitent donner à leurs investissements et en leur proposant des produits adaptés à leurs valeurs. Chez Tout Sur Mes Finances, notre media digital, nous mettrons en œuvre dans les prochaines semaines une mesure d’impact carbone des campagnes publicitaires de nos clients. Il reste du chemin à parcourir mais c’est dans notre feuille de route de chercher à progresser en permanence.

Pourquoi avez-vous souhaité soutenir l’association Entrepreneurs pour la Planète ? Quelles sont les missions de l’association ?

Tout d’abord l’association rencontre une de mes convictions : les entreprises sont une majeure partie du problème écologique, mais elles en sont aussi la solution puisque leur créativité est capable de les faire pivoter dans le bon sens et de développer des technologies et des usages à impact. D’autre part, je valorise son pragmatisme dans sa mission de faire émerger ces solutions à impact. Au-delà de la sensibilisation, l’effet de réseau et le système de mentorat par des hommes et femmes entrepreneurs expérimentés permet à un maximum de ces projets à impact de mûrir et de délivrer une contribution positive.

Si je dois ajouter un dernier point : l’ancrage territorial de l’association me semble essentiel à son efficacité. Je mentore aujourd’hui deux initiatives, l’une dans la cosmétique, l’autre dans la forêt. Et au-delà de ma contribution que j’espère positive, j’en retire beaucoup sur le plan personnel : aération, rencontres…, et cela contribue à modifier mes comportements.

Quelles seront les prochaines étapes de votre engagement philanthropique ?

Il me reste quelques années de travail d’entrepreneur et j’aime bien creuser à fond les sillons que j’ai commencé à tracer. Donc je dirais que les prochaines étapes sont d’approfondir mes engagements actuels. Un de ceux que je ne vous ai pas cités - et dont je sais qu’il est aussi cher à la Banque Transatlantique - est mon engagement en faveur de l’actionnariat salarié, dont j’ai la conviction qu’il peut changer mon pays en générant de la croissance durable, en plus de changer la vie des gens. Il y aura cependant à terme un changement de paradigme dans mon emploi du temps, qui pourra orienter la répartition de mon temps travaillé davantage vers du caritatif et du philanthropique pur que vers des entreprises. Mais qui sait ce que l’avenir réserve ?

Repères biographiques

Jérôme Dedeyan

Jérôme Dedeyan est associé de Tout Sur Mes Finances, premier media digital de finances personnelles et Président de Mon Partenaire Patrimoine, conseil en gestion de patrimoine pour tous.

Agé de 54 ans, il a co-fondé et développé Eres group de 2005 à 2020 après une première aventure entrepreneuriale et quelques années de conseil en stratégie.

Il est membre du Comex Ile-de-France d’Entrepreneurs pour la Planète.

Il travaille notamment à développer l’actionnariat salarié dans le cadre de l’Association Progrès du Management, qui regroupe des milliers d’entrepreneurs en milieu francophone.

Il intervient régulièrement dans différents médias économiques et sociaux.

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