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Arnaud Tourlet : Des marchés qui ont connu une période plutôt agitée ces derniers temps, vous vous en souvenez avec une nette baisse des indices actions au dernier trimestre 2018. Dans un contexte difficile puisqu’on avait en même temps un ralentissement de la croissance économique assez fort et une remontée des taux d’intérêt ; que ce soit du côté de la Réserve fédérale mais aussi du côté des taux d’intérêt des entreprises.
Nadja de Benedit : Arnaud, tout a changé en ce début d’année avec le changement des politiques monétaires que ce soit de la Fed ou de la BCE puisque nous avons des taux bas, et cela au plus grand soulagement des investisseurs.
Arnaud Tourlet : Exactement et c’est ça qui a vraiment soulagé les investisseurs et qui a entraîné le début du rebond des marchés financiers. Un rebond qui s’est poursuivi ensuite en février, mars, avril avec plutôt des bonnes nouvelles ; que ce soit du côté des négociations commerciales États-Unis/Chine mais aussi du côté des résultats des entreprises, qui se sont révélés très robustes. Et puis grâce à la Chine qui a annoncé des mesures de relance de sa croissance économique.
Nadja de Benedit : Donc aujourd’hui en fait on est toujours dans un environnement de taux très bas voire négatif, ils n’ont jamais presque été aussi bas. Ce qui permet aux entreprises et aux particuliers de se financer moins cher.
Arnaud Tourlet : Et donc du côté des actions et bien on a eu un rebond assez significatif mais qui n’a fait que compenser, qu’effacer d’une certaine manière, la baisse du dernier trimestre 2018. Ce qui fait qu’aujourd’hui les actions offrent toujours des niveaux de valorisation très raisonnables alors que par contre, il est vrai, on se retrouve dans une période un peu d’enlisement des négociations commerciales Etats-Unis/Chine et en plus de cela, on a eu en Europe des révisions à la baisse parfois assez fortes, des prévisions de croissance, notamment pour l’Italie et l’Allemagne.
Nadja de Benedit : Arnaud, il va donc falloir regarder avec beaucoup d’attention les prochains grands évènements. À savoir : comment se poursuivent les négociations entre la Chine et les États-Unis ? Les élections européennes, le Brexit, sans compter les tensions géopolitiques en ce moment avec l’Iran, la Turquie et la Corée du Nord.
Arnaud Tourlet : Oui tout à fait, en terme de stratégie d’investissement en revanche, il est vrai que nous continuons de privilégier la classe d’actifs actions, du fait de niveaux de valorisation plutôt raisonnables et de rendements attractifs notamment dans un contexte de taux extrêmement bas. En termes de zone géographique, nous privilégions les États-Unis pour leur dynamisme et leur croissance. Et côté européen nous privilégions naturellement les entreprises qui ont des activités très internationales.
Nadja de Benedit : Du coté obligataire, nous sommes exactement sur la même longueur d’onde que toi. Puisque nous préférons le crédit aux obligations d’État et que nous privilégions tous les actifs obligataires qui ont un titre action ; que ce soit les convertibles, les hybrides ou les subordonnées bancaires.
À très bientôt pour un nouveau point Horizon Marchés.