Net rebond des marchés actions en janvier
Les marchés actions ont nettement rebondi en janvier : CAC 40 +5,57%, MSCI en € +7,37%, S&P 500 en € +7,98%. Le début d’année 2019 a été marqué par un fort regain d’intérêt sur les actifs « risqués », dont les valorisations avaient souffert d’un excès de pessimisme en fin d’année dernière.
Les marchés actions ont donc été soulagés par les déclarations plus accommodantes de Jerome Powell sur la politique de la banque centrale en matière de remontée des taux aux États-Unis, par la reprise des négociations commerciales entre les États-Unis et la Chine, par une accalmie sur le front politique en Europe (France, Italie, etc.) et par les premières publications de résultats des sociétés très rassurantes quant à un éventuel ralentissement de la croissance mondiale. Ni la perspective d’un hard « Brexit » au Royaume-Uni ni le « shutdown » aux États-Unis ne sont venus inquiéter les marchés.
Le rôle déterminant des banques centrales
Cette inflexion des banques centrales nous semble être un élément majeur, tant dans l’explication des mouvements de marchés en janvier que pour le reste de l’année. La question autour de la hausse des taux souverains, notamment en zone euro, reste donc entière, bien qu’attendue depuis de nombreux mois.
Les banques centrales (FED et BCE) ont fortement rassuré les marchés avec des discours très accommodants. La FED est passée d’un rythme de hausse de taux trimestriel en 2018 accompagné d’une réduction de son bilan, à une position d’attente sur la hausse des taux et de réflexion sur la poursuite du non réinvestissement des remboursements. La BCE a également indiqué qu’elle avait un ensemble d’outils disponible pour soutenir la croissance et que les débats autour du manque de marge de manœuvre en cas de récession n’avaient pas lieu d’être.
Perspectives : opportunités dans un environnement toutefois fragile
À ce stade de l’année, l’ensemble des risques présents dans le marché en fin d’année 2018 restent d’actualité (Brexit, guerre commerciale, budget italien, etc.) et continueront d’apporter de la volatilité au cours des prochains mois. Cependant, les entreprises doivent faire face à la révolution du numérique, aux nouvelles habitudes de consommation, aux nouveaux équilibres géopolitiques (renégociations des traités commerciaux en cours Europe/États-Unis, Chine/États-Unis, Brexit) et aux craintes de ralentissement économique depuis l’automne dernier.
Dans ce contexte, nous avons une certitude : le monde change et il nous faut changer avec lui.