Les indicateurs d’activités sont élevés
Aux Etats-Unis, les indicateurs d’activité continuent d’évoluer sur des niveaux élevés comme les prises de commandes de biens durables (+2,9% après +1,7% sur la période précédente). Au niveau de l’emploi, les créations de poste non agricoles continuent de soutenir un marché vigoureux. Les répercussions sur la consommation devraient se manifester de manière plus marquée. La confiance des consommateurs reste orientée positivement. Pour le mois de janvier, cette donnée a progressé par rapport à la précédente qui affichait déjà un niveau élevé (125,3 /123).
En Europe, les statistiques publiées continuent de montrer une amélioration de l’activité économique. Le PIB de la zone euro affiche pour 2017 une croissance de +2,5% (contre +1,8% en 2016), un plus haut niveau depuis 2007
Alors que l’Empire du Milieu avait enregistré en 2016 sa plus faible croissance économique depuis plus d’un quart de siècle (+6,7%), son PIB a progressé de 6,9% en 2017. Néanmoins, l’activité manufacturière chinoise s’est vivement essoufflée en janvier, pénalisée par les réductions de surcapacités industrielles et une vaste campagne contre la pollution de l’air. En effet, depuis octobre, Pékin a limité l’activité de ses industries dans le nord du pays, afin de réduire le brouillard polluant. Ce à quoi s’ajoutent des efforts persistants pour sabrer drastiquement les capacités excédentaires dans l’industrie.
L’or noir continue son ascension
Le prix du baril continue de monter malgré un apaisement sur le plan géopolitique. Le niveau des stocks américains continue de se réduire ce qui indique un meilleur équilibre avec la production actuelle. La politique de l’OPEP concernant les quotas de production ne devrait pas évoluer à court terme.
Des Banque centrales qui conservent leur cap
La Réserve fédérale américaine a, sans surprise, laissé ses taux inchangés à l’issue de la première réunion de son comité de politique monétaire de l’année. Elle a ajouté qu’elle anticipait un renchérissement de l’inflation en 2018 tout en se sentant plus à l’aise avec un niveau de 2% à 12 mois, laissant ainsi la porte ouverte à une hausse des taux en mars.
Le discours de la BCE est apparu plus optimiste sur l’économie et accroit la probabilité de changement plus tôt que prévu des « forward guidances ». Cependant, le Conseil des gouverneurs a décidé de laisser sa politique inchangée tout en refusant de commenter l’appréciation de l’euro face aux dollars américain. En tout état de cause, au regard de données disponibles, il est peu probable que les taux directeurs soient relevés cette année.
Le redressement des taux longs
L’accélération de la hausse des taux longs sur le marché obligataire est la principale conséquence de la bonne dynamique économique que l’on observe depuis plusieurs mois. Néanmoins, les effets sur les taux 10 ans des pays développés ne s’étaient pas manifestés jusqu’à maintenant. Le taux 10 ans Allemand a progressé de 27 points de base soit une progression de 60% sur le mois de janvier. Le taux 10 ans américain progresse de 30 points de base soit +12,5%.
Les anticipations d’inflation dans deux ans aux Etats-Unis ont presque doublé sur le mois janvier. La baisse de la devise américaine est également citée comme pouvant alimenter la poursuite de la tendance inflationniste du fait du renchérissement des biens importés. De plus, la réforme fiscale américaine devrait continuer à soutenir la croissance américaine, et plus particulièrement la consommation grâce aux efforts sur les salaires que les entreprises sont en train de concéder.
La correction boursière des derniers jours n’entache pas nos anticipations
La correction des marchés du début du mois de février nous paraît être le pendant logique du sentiment excessivement positif des investisseurs. Cette baisse, causée par la hausse des salaires aux Etats-Unis et les craintes liées à une hausse de l’inflation, nous semble davantage de nature comportementale que fondamentale : les indicateurs soulignent la bonne santé de l’économie et de la profitabilité des entreprises.